Le Web a 30 ans !

Le 12 mars 1989 est né au CERN de Genève, le World Wide Web, et il a aujourd'hui 30 ans ! Cette révolution qui a bouleversé notre monde, s'est développée de façon exponentielle, pour le meilleur et pour le pire...

D'hier à aujourd'hui

C'est au britannique Tim Berners-Lee que l'on doit la paternité du Web, inventé lors de ses recherche au centre de recherche atomique de Genève.  Il voulait aider au partage des données et documents de recherche. Aussi, il a décidé de s'aider du belge Robert Caillau afin de finaliser et populariser son invention révolutionnaire qui a façonné les 30 dernières années de l'Humanité.
Créé sur la base du langage HTML (Hyper Text Modeling Language), il permettait d'y ajouter des images, du texte et SURTOUT des hyperliens vers d'autres pages. Et c'est là qu'est né le tentaculaire Web. Aujourd'hui il a bien évidement totalement changé de physionomie.
TBL publie une tribune pour dénoncer les dérives du Web mais aussi son incroyable révolution faite de changements profonds dans le quotidien de nos vis d'être humains. Mais aussi de phénoménales opportunités commerciales dont les fameux GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft)  sont les plus illustres exemples.

Mais qu'en est-il aujourd'hui ? Force est de constater que, comme pour toute invention qui a modelé l'Humanité, elle a apporté son lot de merveilles (Wikipédia en est un bon exemple parmi tant d'autres choses...). Mais elle a aussi colporté ce qu'il y a de pire dans l'être humain.
Il est vrai que le savoir humain n'a jamais été aussi accessible. Il est vrai que nous n'avons jamais eu tant de facilités à communiquer ensemble, mais aussi à nous procurer ce dont nous avons besoin de façon plus simple grâce à l’avènement du e-commerce.
Mais la neutralité du Net est menacée par tout un tas d'acteurs commerciaux et étatiques qui mettent en danger cette merveilleuse invention. Les GAFAM associés aux fournisseurs d'accès avec la complaisance des états n'ont jamais été aussi agressifs que dans leur volonté de protéger leur business à n'importe quel prix. Et même si ces derniers ont utilisé le web pour nous changer la vie, nous  sommes devenus dépendants de leurs services. Ainsi leur impact sur le Web est tel qu'il en sont devenus les épines dorsales qui mettent en danger la neutralité du Web. Et je ne parle là que des activités légales. Le poids économique des activités illégales est bien supérieur mais difficile a mesurer précisément. Mais le web est également devenu un incroyable accélérateur de fake news, de cyber harcèlement, ou d'apologies d'idées crépusculaires qui mettent la toile en danger, et bien entendu ses utilisateurs...

Quel avenir ?

De grands challenges à venir attendent le Web. Il va falloir sérieusement que les états s'emparent du sujet pour forcer les fournisseurs privés à réguler les réseaux et faire en sorte que le cyber harcelement et l'appel à la haine soit réduit au maximum. Il est évidement impossible de modérer tout le contenu de ces réseaux "a priori", car ils perdraient de leur spontanéité. Mais je crois beaucoup a l’émergence de l'IA dans ces sujets. Les GAFAM sont particulièrement en avance sur ce sujet et sont en capacité d'offrir une riposte à la hauteur. Mais il faut les obliger à investir massivement dans ce sens, et ce, grâce à la Loi car ces investissements couteront cher, et nuiront forcément à leur rentabilité à court terme.

Le hacking d'état (ou non), sera beaucoup plus difficile à éradiquer car il est par essence plus compliqué a détecter et par conséquent de s'en prémunir. La problématique des données personnelles est également un sujet majeur. Là encore, la riposte devra venir également des états. Le RGPD en est un bon exemple, mais il n'est pas suffisant.

Mais TBL évoque aussi un autre fléaux. Là ou les GAFAM, ont une vraie proposition de valeur, d'autres business, bien légaux aussi, sont beaucoup plus sulfureux et nuisibles. TBL parle de la dérive, à juste titre, des business models basés sur les pièges à clics qui pourrissent le web actuellement et qu'il voit comme une vraie menace. Il est vrai que nous voyons quotidiennement fleurir ses publicités de médiocre qualité faites de titres raccoleurs et conduisant vers des sources de lamentables qualité, et ce, en rémunérant copieusement les régies publicitaires qui sont derrière (dont Google d'ailleurs).

Mais là ou TBL a puissamment raison, c'est qu'il faut avant tout s'attaquer à la cause. Les grandes démocraties ont été capables de se mettre d'accord et de signer une charte universelles des droits de l'Homme, ou bien de la mer ou encore de l'espace. Ils doivent le faire de même pour le web. Son initiative "Contract for the Web" est un début. Il faudra désormais toute la détermination de ces mêmes démocraties et des grandes entreprises pour voir émerger cet accord. Le Web a décidément de beaux jours devant lui. Reste à savoir si nous saurons péréniser cette merveilleuse invention, au service de l'Humanité toute entière et pas a son détriment.

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